Summary: | La découverte inattendue de gravures paléolithiques de plein air dans la vallée du Côa et la décision de leur conservation in situ ont servi d’impulsion pour la recherche de leur contexte archéologique. Depuis 1995, on sait que cette vallée conserve des vestiges d’occupation humaine qui vont du Gravettien à l’Azilien. Les études ont révélé l’exploitation d’une zone écotone de son bassin versant et les origines des silex et silcrètes utilisés montrent l'existence d'un vaste réseau de contact social. Depuis 2014, et dans le cadre du projet PalæoCôa nous avons cherché à reconstituer son occupation humaine, en particulier pour le Tardiglaciaire, l’évolution des dépôts quaternaires et leur relation avec les occupations humaines et l’art rupestre. A l’instar des résultats complètement nouveaux obtenus entre 1995 et 2001 qui révélèrent une dense occupation de cette région en limite de la Meseta septentrionale, les nouveaux acquis montrent que ce territoire a aussi été exploité par l’Homme de Néandertal et que les premiers hommes anatomiquement modernes sont présents à la fin de l’Aurignacien. Ces études en cours confirment les spécificités de cette région, la continuité de son occupation et contribuent à expliquer la densité exceptionnelle de son art rupestre.
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