Summary: | La question de l´unification orthographique de la langue portugaise est très ancienne. Au fil du temps, il y eut plusieurs réformes, qui ont enregistré, de façon alternative, soit une évolution de l´orthographe basée sur des fondements étymologiques, soit sur des aspects phonétiques. L´Accord orthographique de langue portugaise, signé en 1990 par l´Académie des Sciences de Lisbonne, l´Académie Brésilienne des Lettres et les délégations de l´Angola, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, du Mozambique et de Sao Tomé-et-Principe, ainsi que la délégation d´observateurs de Galice, a été ratifié par le Portugal (1991), le Brésil (2004), le Cap-Vert (2006) et S. Tomé-et-Principe (2006). De grandes figures de la culture portugaise ont intégré une vive campagne d´opposition vis-à-vis de cette réforme, et, bien qu´il y ait d´innombrables textes qui configurent la gigantesque polémique verbale entre partisans et adversaires, le choix des deux textes que nous nous proposons d´analyser découle, d´un côté, de leur actualité, car ils furent publiés en février 2013 et, d´un autre côté, car ils confirment le rôle des deux principales figures radicalement opposées autour de ce sujet: Vasco Graça Moura et Carlos Reis .Nous partirons de la notion défendue par Amossy et Burger (2011: 11) qui considèrent que « la polémique semble représenter un cas limite de communication conflictuelle en ce que domine le désaccord fondamentale, radical, et qui semble durable » a fin d'analyser les stratégies linguistico-discursives prédominantes.
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