| Summary: | L’article propose une approche des écrits médicaux de Louis-Ferdinand Destouches. Ces écrits révèlent une véritable réflexion, qui ne cessera de s'épurer, sur les problèmes d'hygiène et de santé publique, imposés par la guerre de 14-18. Ces écrits médicaux, produits de l'immédiat après-guerre, dénotent une pensée médicale, qui est, par ailleurs, une pensée sociale et idéologique que nous retrouvons dans Semmelweis, le premier des textes réunis dans le Cahier Céline 3 à La Basedowine qui ferme le recueil. Contemporain des débats des années 20, il s’interroge sur les thèses médicales dédiées à l'apologie de la modernisation industrielle et sociale. Nous nous proposons de présenter et de préciser quelques données relatives à son accession à la profession médicale, au déroulement de sa carrière, ainsi qu'à sa vision de la profession, soulignant, in fine, que ces écrits médicaux sont considérés embryonnaires de la parole romanesque de celui qui allait devenir Louis-Ferdinand Céline. Rédigés, pour la plupart, pour le compte de la Société des Nations, durant la période 1924-1932, ces écrits médicaux, tout comme son parcours médical, fourniront les principaux leitmotivs qui illustreront l’univers célinien: la condition misérable, la pauvreté, l'alcoolisme, la déchéance humaine les difficultés d'exercer le métier de médecin dans la société urbaine et industrielle du début du XXème siècle.
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