Littérature en langue française: la parole aux médiateurs universitaires

[Extrait] De la publication littéraire du XXIe siècle éditée ou reconnue en France et en français par les instances de légitimation, quelles tendances thématiques, stylistiques ou autres, - exemples à l’appui -, peut-on déjà assurément dégager et caractériser ? L’abondance et la fluctuation de la pr...

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Detalhes bibliográficos
Autor principal: Álvares, Cristina (author)
Formato: article
Idioma:fra
Publicado em: 2016
Assuntos:
Texto completo:http://hdl.handle.net/1822/45363
País:Portugal
Oai:oai:repositorium.sdum.uminho.pt:1822/45363
Descrição
Resumo:[Extrait] De la publication littéraire du XXIe siècle éditée ou reconnue en France et en français par les instances de légitimation, quelles tendances thématiques, stylistiques ou autres, - exemples à l’appui -, peut-on déjà assurément dégager et caractériser ? L’abondance et la fluctuation de la production littéraire sont telles qu’il est impossible d’en avoir une vision globale. Ma perspective est forcément très partielle et fragmentaire. Tout d’abord il me semble qu’il y a une tendance réaliste massive. La littérature cherche à saisir le monde dans son instabilité, dans son étrangeté et aussi dans son hostilité. Car l’accélération des changements et des bouleversements causés par la mondialisation, notamment géopolitiques, idéologiques et technologiques, fait qu’on peine à s’y adapter, qu’on n’a pas le temps de s’y faire. L’impact des mutations dans notre forme de vie produit l’impression que les significations que nous leur donnons sont très rapidement dépassées par un réel qui fait irruption dans notre cadre de pensée et d’action, marqué dès lors par l’inconsistance et la précarité. Je crois que c’est cette perception (qui peut-être s’avérera illusoire après-coup) que nous avons de subir des mutations à grand impact, c’est cette désorientation face à un réel qui ébranle notre compétence sémantique, qui pousse les écrivains à s’intéresser de très près aux différents modes de manifestation du réel depuis le plus lourd et traumatique jusqu’au plus plat et banal. (...)