Liberté, égalité, fraternité: le triptyque qui attire les écrivains allophones

Cette devise, qui n’apparaît que dans la Constitution du 4 novembre 1848, découle de celle que l’on peut lire dans la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 et, plus tard, dans la Constitution du 3 septembre 1791 où on parle de liberté, d’égalité, de propriété, de sûreté. Ce...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Alves, Ana M. (author)
Format: conferenceObject
Language:fra
Published: 2022
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/10198/25325
Country:Portugal
Oai:oai:bibliotecadigital.ipb.pt:10198/25325
Description
Summary:Cette devise, qui n’apparaît que dans la Constitution du 4 novembre 1848, découle de celle que l’on peut lire dans la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 et, plus tard, dans la Constitution du 3 septembre 1791 où on parle de liberté, d’égalité, de propriété, de sûreté. Ces piliers sont ceux d’une France, aujourd’hui, cosmopolite et incarnation d’un « idéal de vie civilisée » (Todorov, 1996, p. 237), qui attire les intellectuels « passeurs de langue […] passeurs de frontières » (Delbart, 2005, p. 115) et les installe dans une culture européenne renouvellée. Notre propos est de présenter les raisons qui ont conduit ces écrivains allophones, nés en pays non francophones, tels que Todorov, Kundera, Alexakis, Kristeva, Cioran, Semprún, Huston, Kristof, à choisir la France, son histoire, sa culture, sa capitale, Paris, comme lieu d’accueil ; et la langue française comme leur langue d’expression littéraire. Ces auteurs, qui ont vécu l’expérience du passage, de l’exil forcé ou volontaire, se sont reconstruit une liberté, celle de penser, de parler, de vivre, d’écrire dans un espace culturel qui leur permet d’enrichir la littérature française contemporaine en revitalisant le concept de République des Lettres.