La notion d’invisibilité sociale

L’invisibilité sociale est un terme de plus en plus utilisé en sociologie. Au fil des années, nous avons pu observer une utilisation croissante de cette expression dans plusieurs milieux liés au travail social, soit-il sur le terrain ou dans la théorie. En effet, il existe de plus en plus de groupes...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Tomás, Júlia (author)
Format: bookPart
Language:fra
Published: 2010
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1822/36489
Country:Portugal
Oai:oai:repositorium.sdum.uminho.pt:1822/36489
Description
Summary:L’invisibilité sociale est un terme de plus en plus utilisé en sociologie. Au fil des années, nous avons pu observer une utilisation croissante de cette expression dans plusieurs milieux liés au travail social, soit-il sur le terrain ou dans la théorie. En effet, il existe de plus en plus de groupes sociaux qui se considèrent invisibles comme par exemple les prostituées, les rmistes, les drogués, les enfermés, les handicapés. En plus, il semble que ces groupes ne sont rendus visibles qu’à partir du moment où un évènement tragique et spectaculaire a eu lieu. En 2006, un livre intitulé La France Invisible a démontré que le nombre croissant de groupes « invisibles » met en évidence de nouvelles questions sociales qui ne réussissent pas à modifier le débat public. Par conséquent, il semble urgent et nécessaire de soulever quelques couvercles idéologiques afin de pouvoir donner la parole à ceux que l’on ne veut pas écouter. Cet article propose une analyse lexicographique de la notion d’invisibilité sociale. L’expression n’est ni nouvelle ni originale : selon le moteur de recherche par internet Google Scholar (recherche de travaux universitaires), environ 21 000 documents en français sont répertoriés ainsi que 151 000 documents en anglais. Après une recherche approfondie sur ces documents, il est possible d’exposer les différents usages de cette notion pour conclure que celle-ci est intrinsèquement liée au thème de l’exclusion. Les études employant cette expression sont pertinentes à l’heure actuelle, c’est-à-dire dans une société de plus en plus spectaculaire (dans le sens de Guy Debord) et de plus en plus voyeuriste. Autrement dit, ceux qui sont invisibles pour la société en sont clairement exclus.