Summary: | Dès le moment où l’on admet – et Luhmann est de plus en plus explicite sur ce point au fil des années – que les systèmes sociaux, s’ils se différencient des systèmes psychiques, sont aussi dépendants de ceux-ci, qui fournissent une part vitale de leur environnement, la question ressurgit : dans la mesure où les subjectivités sont nécessaires à la communication humaine, comment celle-ci prend-elle en compte leur pluralité ? Une réponse classique à cette question est celle de Hannah Arendt : la pluralité humaine est ce qui fonde la politique. Partant de ce constat, et sachant que Luhmann a consacré une part importante de ses écrits au système politique, on examinera dans ce chapitre le traitement que Luhmann réserve aux subjectivités individuelles dans la discussion de ce système . On constatera que ce traitement reste marginal, ce qui conduit à envisager de possibles développements de la théorie systémiste du politique. En conclusion, on appréciera brièvement la pertinence du modèle auquel pourraient conduire ces développements.
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