Resumo: | Dans son contexte actuel, le processus d’enseignement-apprentissage des langues étrangères privilégie l’acquisition de compétences communicatives à des fins parfois plus ou moins spécifiques, au détriment, souvent, de phénomènes phonétiques propres à chaque langue. Au niveau du son produit, il est bien acquis que nous le percevons à travers le filtre de notre langue maternelle mais la perception des sons de la parole non maternelle peut être acquis grâce à l’entraînement et à la motivation, conséquence de la plasticité du cerveau, plasticité qui connaît toutefois des limitations : une exposition précoce et durable à une LE ne suffit pas toujours pour atteindre les compétences des natifs. Pendant de nombreuses années, nos travaux se sont attachés à l’observation de phénomènes phonétiques liés à la production, essentiellement de voyelles orales, allant de la qualité vocalique, aux styles de parole et à l’évaluation phonétique à travers la recherches d’indicateurs de progression. Les données sur l’interaction complexe entre la production et la perception, les observations réalisées au cours de nos recherches ainsi que les expériences professionnelles nous ont amenés à proposer une objectivation de la différenciation de la perception de voyelles orales françaises, de durée variable (20 à 150 ms), par des apprenants lusophones de français langue étrangère (FLE), en fonction de leur parcours linguistique et compte tenu des spécificités accentuelles du portugais européen.
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