Resumo: | "Dans le texte qui suit, je tente d’examiner l’alternative suivante : ou bien il s’avère possible de donner une définition, utilisable de façon féconde en anthropologie, de la notion de “savoir”. Dans ce cas il faut en préciser les caractères, les conditions et les modalités d’utilisation. Ou bien on choisit de considérer qu’il est impossible d’établir de façon satisfaisante la distinction entre ce qui est et ce qui n’est pas “savoir”, ni de la circonscrire sous de bonnes spécifications, et il faudra alors renoncer à l’usage de la notion. Mieux, il faudra en proscrire l’usage, car elle conduit à effectuer des inférences non contrôlées du fait de ses connotations cognitives fortes, et ainsi égare également celui qui écrit, et son lecteur. Dans ce travail, je prends position pour la première solution, sans choisir au départ entre deux perspectives distinctes, celle qui considère que la notion de “savoir” circonscrit un domaine de faits spéciaux à l’intérieur de la culture (et donc de la pensée), et celle qui propose de considérer que la notion se réfère à un aspect spécial constitutif de tous les faits culturels ou de tous les faits de pensée. Je tente de justifier ce choix et d’en tirer quelques conséquences en ce qui concerne le cadre conceptuel qu’exige, de mon point de vue, l’usage de la notion. Je rapproche, enfin, les questions posées par l’usage de la notion de “savoir” dans l’étude anthropologique des cultures, de celles que soulève le courant sociologiste en sociologie des sciences, en faisant l’hypothèse qu’un commun sous-bassement théorique holiste et relativiste justifie ce rapprochement." Journal des Anthropologues: * Revue ayant obtenu le label ERIH * Appartient à la collection Les Revues * Revue ayant obtenu le label CNRS
|