Pour une phénoménologie sociale du regard

Le phénomène du regard ouvre grands espaces de débat et de pensée. Sans aucun doute, Sartre fût un des principaux penseurs (avec Merleau-Ponty, Michel Henry, Heidegger, etc.) à décrire de façon géniale ce phénomène, à savoir tout ce qui se joue dans l’échange des regards. Pour ne pas répéter ce qui...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Tomás, Júlia (author)
Format: bookPart
Language:fra
Published: 2008
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1822/36485
Country:Portugal
Oai:oai:repositorium.sdum.uminho.pt:1822/36485
Description
Summary:Le phénomène du regard ouvre grands espaces de débat et de pensée. Sans aucun doute, Sartre fût un des principaux penseurs (avec Merleau-Ponty, Michel Henry, Heidegger, etc.) à décrire de façon géniale ce phénomène, à savoir tout ce qui se joue dans l’échange des regards. Pour ne pas répéter ce qui a été dit, car nous ne pourrions par ailleurs jamais l’exprimer aussi bien qu’eux, nous exposons dans le présent article un acte particulier dans le phénomène du regard : l’acte de « non-voir ». Car en effet il y a pire que transformer l’autre en objet : nous pouvons l’effacer complètement et le rendre invisible. Ainsi, nous avons par exemple l’homme qui transforme la prostituée en objet sexuel, tandis que ce même homme ne la voit pas dans sa vie quotidienne (prendre soin de ses enfants, acheter la baguette le matin, étudier…). Plus, tout comme Je peux rendre l’autre invisible, Nous (en tant que groupe social) pouvons rendre d’autres groupes invisibles (les demandeurs d’emploi, les rmistes, les handicapés…). C’est là que l’invisibilité devient un phénomène social.