Summary: | Le stéréotype de l’île en tant qu’espace isolé, désertique et vierge fait partie de l’imaginaire littéraire d’Éric Chevillard. Une analyse attentive de ses textes permet d’identifier trois grands domaines dans lesquels l’île joue un rôle central. Le premier a rapport à la question de l’identité auctoriale: au fil des années, dans des textes de nature très diversifiée, Chevillard représente la figure de l’auteur comme un homme sur une île déserte ; plus récemment, dans ses textes autofictionnels, l’île est envisagée comme une caractéristique de cet auteur mi-fictionnel, mi-biographique, qui se dit être « très île ». Le deuxième domaine est celui du langage imagé, puisque très souvent Chevillard utilise des figures de style, notamment des métaphores, ayant pour point de départ l’île déserte. Le troisième est celui du motif narratif, l’île étant au centre d’un grand nombre de ses micro-récits.
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