Entre sédiments, strates, et failles: 'le terrain', une métaphore minée?

Si l'anthropologie a récemment développé une réflexion sur l'usage qu'elle fait de la notion de « terrain », et sur l'histoire de celle-ci, elle a négligé la dimension géologique de la métaphore. Ceci ne peut que retenir l'attention d’un ethnographe intéressé par les modes d...

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Detalhes bibliográficos
Autor principal: Durand, Jean-Yves (author)
Formato: article
Idioma:fra
Publicado em: 2001
Assuntos:
Texto completo:http://hdl.handle.net/1822/5263
País:Portugal
Oai:oai:repositorium.sdum.uminho.pt:1822/5263
Descrição
Resumo:Si l'anthropologie a récemment développé une réflexion sur l'usage qu'elle fait de la notion de « terrain », et sur l'histoire de celle-ci, elle a négligé la dimension géologique de la métaphore. Ceci ne peut que retenir l'attention d’un ethnographe intéressé par les modes de recherche de l'eau souterraine : il rencontre des hydrogéologues, des sourciers et leurs clients, pour qui également « le terrain » correspond à une variété de pratiques et de préoccupations. Toute métaphore est dans une certaine mesure « minée », et celle du terrain ne l'est pas plus qu'une autre. Néanmoins, il convient d’examiner les implications de la séduction qu'elle opère sur les anthropologues, ainsi que la façon dont nous l'utilisons pour articuler notre discours sur les représentations occidentales des activités productrices et organisatrices de connaissance.