Resumo: | Le manuel scolaire québécois se développe autour de trois axes, les consommateurs, les producteurs et les régulateurs. Tant que le Québec est une colonie française très peu peuplée (1608-1762), le réseau des écoles ne rejoint qu’une faible partie de la population. Entre 1763 et 1839, le changement d’allégeance se traduit par l’arrivée de nouveaux maîtres et de nouveaux colons de langue et de religion différentes. La toute nouvelle industrie qu’est l’imprimerie commence à produire les premiers manuels imprimés au Québec et s’adapte aux nouvelles réalités. Le contrôle de l’état sur le monde scolaire est pratiquement nul. Changement majeur entre 1840-1875: le tout nouveau Conseil de l’instruction publique se voit confier, parmi d’autres responsabilités, celle de choisir les manuels qui seront approuvés pour l’enseignement. Après, le Conseil de l’instruction publique est scindé en deux comités distincts, un pour les catholiques (majoritairement francophones) et un autre pour les protestants (presque uniquement anglophones). Chacun des deux organismes gère ses écoles et choisit ses propres manuels. En 1965, témoignant des changements rapides que vit la société québécoise, le gouvernement abolit l’ancien Conseil de l’Instruction Publique, théoriquement indépendant du Parlement, et le remplace par un Ministère de l’Éducation. Ce dernier hérite des prérogatives jusque là dévolues au Conseil de l’Instruction Publique, dont la responsabilité de choisir les livres autorisés dans les écoles. Autre signe de changement profond dans la société, les maisons d’édition des communautés religieuses se retirent toutes de ce secteur du commerce.
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